Phobies

Les phobies touchent de nombreuses personnes. Pour certaines, elles sont peu envahissantes car la probabilité de survenance est limitée. C’est l’exemple de la peur panique des serpents lorsque l’on habite en ville. Cependant, pour d’autres personnes, les phobies constituent un cauchemar quotidien. Par exemple, prendre l’ascenseur, le bus ou le métro quand on réside en région urbaine.
Contrairement aux idées reçues, les phobies ne sont pas des fatalités. Une très grande partie d’entre elles peuvent être éliminées en agissant au niveau où elles se forment, c’est-à-dire au niveau inconscient.

Qu’est-ce qu’une phobie?

Une phobie est une forte angoisse souvent très envahissante, irrationnelle ou disproportionnée. La personne qui en est victime arrive peu ou mal à la maîtriser.
Bien souvent, ces crises de panique sont déclenchées par une situation bien précise. Parfois, les crises d’angoisses peuvent être provoquées juste par la pensée que cette situation se présente. Dans des cas extrêmes, ces pensées peuvent être permanentes, voire obsédantes.
Dans une très grande majorité des cas, la peur se déclenche uniquement lors de la survenance de l’objet de la phobie, ou en anticipation de se trouver dans une situation liée à cet objet.

Les principaux types de phobies

Il existe de nombreuses formes de phobies. La peur ressentie ou les symptômes générés peuvent être très légers ou bien au contraire s’avérer extrêmement envahissants.

La peur de la maladie, la peur de souffrir ou de mourir

Beaucoup de personnes développent de réelles angoisses à l’idée d’attraper une maladie. Cette phobie est appelée la Nosophobie. Parfois cette peur concerne plus particulièrement certains organes, comme le cœur (Cardiophobie), les poumons ou la poitrine, avec la peur de l’étouffement notamment (Anginophobie).
La peur de découvrir un cancer est assez répandue (Cancérophobie). Il existe aussi la peur de saigner du nez (Epistaxiophobie) ou de vomir (Emétophobie), ou encore de rougir en public (Éreutophobie ou l’Érythrophobie).
Souvent la vue du sang peut être très anxiogène (Hématophobie).


Ensuite beaucoup de personnes ont globalement peur de la douleur (Algophobie). Cela va souvent de pair avec la peur des seringues ou scalpels (Achmophobie / Aichmophobie / Bélénophobie), ou la peur des hôpitaux et centres de santé en général (Nosocomephobie).
Parmi les professionnels de santé, souvent ce sont les dentistes qui sont les plus craints au niveau de la peur de la douleur (Dentophobie, Odontophobie). Il convient de noter aussi chez certaines femmes enceintes le déclenchement de peurs intenses liées à l’accouchement (Tokophobie).

Enfin nombreuses sont celles qui ressentent une véritable angoisse de vieillir. En vieillissant, elles se voient prescrire des médicaments, ce qui pose de gros problèmes à celles atteintes de la peur des médicaments (Pharmacophobie).
Quant à la peur de la mort (Thanatophobie), elle touche des personnes de tout âge, des enfants aux séniors.
Parmi ces phobies liées à notre état interne, se trouvent également toutes les peurs émotionnelles
.

Les peurs émotionnelles

Elles peuvent être liées à l’image de soi, comme la peur de l’imperfection (Atélophobie), la peur des responsabilités (Hypégiaphobie) ou la peur de l’échec (Atychiphobie). Cela peut être aussi la peur de la nouveauté par exemple (Néophobie).
On y trouve aussi l’angoisse de la page blanche pour les étudiantes, journalistes, ou écrivains (Leucosélophobie).
On y classe également la phobie des tâches et démarches administratives ou certaines d’entre vous se reconnaitrons peut-être (Administrativophobie). Parmi ce type de phobies, on ajoute les angoisses excessives des lois (Nomophobie).


De même, les phobies peuvent être liées à nos émotions vis à vis des autres, avec la peur de montrer ses émotions (Affectophobie), la peur de se mettre en colère (Angrophobie), la peur de tomber amoureux (Philophobie) ou la peur du ridicule (Katagélophobie).

Les phobies dans la relation avec les autres humains

Il peut s’agir de la peur de la foule ou des rassemblements qui regroupent plusieurs dizaines, centaines ou milliers de personnes (Agoraphobie ou Ochlophobie). Simplement, cela peut être la peur des gens ou d’être à leur contact (Anthropophobie), d’être touchés par eux (Haptophobie), ou encore de subir une agression. Il s’agit là d’une forme de phobie sociale.
Parfois c’est la peur du regard des autres qui paralyse (Blemmophobie / Scopophobie) ou l’angoisse de parler en public (Glossophobie).

Les plus jeunes expriment de plus en plus fréquemment leur angoisse d’aller à l’école (phobie scolaire ou Didaskaleinophobie). Les moins jeunes déclarent de plus en plus également leur phobie du travail, ou de certaines situations au travail, ou même dans la sphère privée.
Parfois la phobie se focalise sur une certaines frange de la population, comme par exemple la phobie des enfants (Pédophobie). Je n’aborde pas ici la peur de la différence et des phobies associées (couleur de peau, religion, nationalité…).
Et pour d’autres, c’est tout le contraire car c’est d’être seul qui provoque de vraies frayeurs (
Autophobie).

La peur panique de certains animaux (Zoophobie)

Les peurs les plus souvent constatées sont la peur de certains insectes (Entomophobie). Comme les araignées (Arachnophobie), les guêpes, les frelons, les bourdons (Apiphobie), les fourmis (Myrmécophobie), les acariens (Acarophobie), ou même les papillons (Lépidophobie).
Sont fréquentes aussi les phobies des serpents (Ophiophobie ou Ophidiophobie) ou reptiles (Herpétophobie), des chiens (Cynophobie), des chats (Ailurophobie). Il existe des peurs spécifiques aux rongeurs comme des lapins (Cuniculophobie), des souris, des rats (Musophobie), des chauve-souris (Chiroptophobie).
Les angoisses peuvent être ressenties vis à vis de biens d’autres animaux encore. Comme la peur des chevaux (Hippophobie), des oiseaux (Ornithophobie), des escargots et limaces (Héliciphobie). La peur des poissons (Ichthyophobie), des requins (Squalophobie) ou encore des ours, et même des ours en peluche (Arctophobie).
Parfois ce sont les espaces naturels qui génèrent des angoisses profondes.

Peur des éléments

Presque tous les éléments peuvent déclencher des phobies.

Commençons par la peur de l’eau (Aquaphobie), la peur de la mer (Thalassophobie) qui sont très courantes.
C’est aussi le cas de la peur du feu (Pyrophobie), de la foudre et des orages (Kéraunophobie) ou du tonnerre (Astraphobie ou Brontophobie).

La frayeur du noir et de l’obscurité sont également fréquentes (
Achluophobie, Kénophobie), notamment dans les grottes ou sous sols (Spélaionophobie), ou encore dans les trous (Trypophobie).
On y trouve aussi la peur panique des espaces confinés (Claustrophobie).
Enfin les vertiges sont très ré
currentes que ce soit par exemple la peur de la hauteur (Acrophobie), ou par exemple la peur de traverser des ponts (Géphyrophobie).

Peur des moyens de transport

En parlant de pont (on les traverse souvent en voiture), la phobie de la conduite est très courante (Amaxophobie).
En lien avec les vertiges,
on exprime souvent les phobies de prendre l’avion (Aviophobie ou Aérodromophobie) et bien sûr la phobie de prendre l’ascenseur (Ascensumophobie)

Phobies des objets ou symboles

Enfin, terminons cette énumération de manière plus légère même si les phobies suivantes peuvent se révéler réellement aussi effrayantes que celles citées plus haut.

Certains aliments peuvent déclencher de profondes angoisse comme le beurre (Butyrophobie) ou les fruits par exemple (Carpophobie).

Certains objets sont assez souvent évoqués comme la peur des poupées (
Pédiophobie), des nains de jardin (Nanopabulophobie), des masques (Maskaphobie), des clowns (Coulrophobie), des plumes (Calamophobie), ou encore des miroirs (Spectrophobie). Par extension, nous pouvons évoquer aussi la phobie des fantômes (Phasmophobie), ou encore de tout ce qui est relatif aux robots et intelligences artificielles (Méchanophobie).
Nous pouvons penser aussi à tout ce qui relève des superstitions quand elles génèrent de très fortes angoisses.

Et enfin, une des phobies les plus récentes et malheureusement, une des plus répandues et en forte croissance :
la peur d’être séparé(e) de son téléphone portable (Nomophobie).

Comment se manifestent les phobies?

Phobies

Les troubles physiques et physiologiques peuvent être très divers.
Les plus souvent cités sont : l’accélération cardiaque, l’oppression au niveau de la poitrine, le noeud à l’estomac, la boule dans le ventre ou dans la gorge, les bouffées de chaleur, les sueurs, le hérissement des poils, les larmes, les tremblements, les tétanies et les cris.
On relève aussi les mouvements incontrôlés (traverser la route subitement sans regarder des deux côtés, lâcher ou projeter n’importe où ce que l’on a dans les mains…).
Elles impactent très souvent le sommeil, en retardant l’endormissement, ou encore en provoquant des réveils nocturnes (voir mon article sur le sommeil).
Ces manifestations se déclenchent inconsciemment et automatiquement. Et surtout la personne qui les subit peut difficilement les contrôler ou n’arrive pas du tout à les maîtriser.

D’où viennent les phobies?

Une phobie est une forte angoisse provoquée par un élément déclencheur qui a réellement lieu ou bien qui est anticipée. Cette frayeur provoque un certain nombre de réactions, à la fois en interne mais aussi visibles de l’extérieur. Ces réactions sont difficilement contrôlables par la personne qui se trouve dans un état de stress qui peut être extrême.
Le ou les éléments déclencheurs (stimulus) sont perçus par le corps à travers nos différents sens.
Cette perception met alors automatiquement en route des modes opératoires préprogrammés. Ces derniers se sont certainement construits dans le passé, lors d’un ou plusieurs événements plus ou moins traumatiques dont il reste des souvenirs conscients ou seulement inconscients. Les modes opératoires automatiques représentent des systèmes de survie, de défense ou d’adaptation. Ce système se programme de manière inconsciente.

Comment s’en libérer définitivement?

Puisque c’est au niveau inconscient que l’organisme a codé ces réactions, il me semble opportun d’aller chercher à les reprogrammer dans nos espaces inconscients. Les outils qui œuvrent à ce niveau sont, principalement, l’hypnose et l’autohypnose.

L’autohypnose s’avère très efficace pour bon nombre de phobies, même pour celles qui sont présentes depuis des années.
Elle va consister à désactiver une ou plusieurs anciennes associations enregistrées dans le cerveau et à en «reprogrammer» de nouvelles. Ces reprogrammations permettront à la personne de vivre les mêmes situations dans un état interne bien plus apaisé et rassuré. L’objectif est de passer, par exemple, d’une peur très envahissante à une légère vigilance. Il faudra parfois plusieurs séances d’autohypnose pour obtenir le réglage de l’émotion de peur au niveau idéal souhaité. Cependant on observe souvent que très peu de séances suffisent pour les phobies.

Toutefois, pour les phobies qui sont émotionnellement très impactantes, qui provoquent des manifestations d’inconfort très fortes, ou qui peuvent vous mettre en danger, il est conseillé d’avoir recours à un hypnothérapeute pour guider la séance d’hypnose. Les praticiens en hypnose ont l’habitude de traiter les phobies qui constituent une des principales problématiques abordées lors des consultations.

Personnellement, j’ai pu tester l’autohypnose avec succès sur plusieurs phobies qui m’envahissaient

… dont certaines depuis l’enfance ! J’ai pu apaiser, de manière très satisfaisante pour moi, ma peur du ridicule, ma phobie de rougir en public et surtout ma phobie administrative ! Pour cette dernière, j’en faisais même des cauchemars presque toutes les nuits. Avec l’autohypnose, j’ai pu retrouver un sommeil réparateur. Ce qui me rend bien des services au quotidien que de percevoir les tâches administratives avec une certaine sérénité !
J’ai vu tant de personnes libérées définitivement de leurs phobies avec cet outil.

Chez les enfants et les jeunes, l’organisme reprogramme très vite de nouvelles réactions. Celles-ci sont bien plus appropriées pour eux et leur entourage. Par exemple, l’été, beaucoup d’enfants ont peur des guêpes, notamment lorsqu’on mange dehors. J’ai pu alors expliquer à diverses occasions à des enfants comment faire pour se débarrasser de leur phobie. En quelques minutes, ils n’avaient plus peur des guêpes. Leur frayeur s’est transformée en une légère vigilance.

Chez les moins jeunes, ça fonctionne aussi !

Je me souviens d’une dame de plus de 65 ans qui vivait en pleine ville. Elle souffrait d’une agoraphobie très envahissante, au point qu’elle ne sortait que rarement de chez elle, tellement elle était angoissée par la présence des autres. Le recours à l’hypnose l’en a libérée en quelques séances seulement. Et elle a pu très vite s’habituer à marcher dans la rue en ressentant une tranquillité naturelle. Elle a enfin pu retrouver une vie normale !

Si vous avez des phobies, vous êtes loin d’être le ou la seule! Et vous savez maintenant qu’il existe des solutions. De même pour vos proches qui en souffriraient.




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    Elisabeth GREFFIER

    Je pratique l'hypnose et l'autohypnose depuis 10 ans. J'ai décidé m'y consacrer complètement. J'ai à cœur de partager tout cela avec vous ! Il est temps que vous ayez, vous aussi, cet outil personnel qui va rendre votre vie facile et sereine.