Maîtriser la communication

Les mots « communiquer » et « communication » trouvent tous les deux leur origine du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun ». La communication non-violente est un outil formidable pour mettre nos idées en commun avec empathie et bienveillance. Voyons comment la mettre en pratique dans cet article.

L’importance de la communication

L'importance de la communication

La communication permet de vivre, on ne peut pas vivre sans communiquer. En effet, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle, il est difficile de croire que nos relations pourraient fonctionner sans paroles, ni échanges avec autrui. 
Pour autant, c’est souvent la communication qui est à l’origine des conflits : par exemple au sein des familles, des couples, au travail… Mais c’est aussi grâce à elle, que ces conflits vont se résoudre. Cette ambivalence de la communication est notamment liée à la façon dont nous l’utilisons. Ce qui amène à se poser de nombreuses questions sur notre façon de communiquer, notre capacité à se faire comprendre et à comprendre l’autre ou encore sur notre façon d’écouter et d’être écouté par autrui. 

Quels sont les outils qui permettraient d’avoir une communication plus bienveillante, pour pouvoir mieux vivre ensemble ?

Dans les outils pertinents à notre disposition, je vous parlerai aujourd’hui de La Communication Non Violente (CNV). Avant cela, je vais aborder les registres de la communication. En effet, il me semble essentiel de recadrer ces trois niveaux lorsqu’on parle de communication facilitante. J’aurai l’occasion de partager avec vous d’autres outils pour fluidifier la communication avec soi-même et avec autrui. Ces outils me semblent très complémentaires à l’autohypnose.

Les registres de la communication

Il existe trois registres dans la communication : 

Le registre des faits, c’est-à-dire ce qui existe, ce qui est démontré ou mesurable : par exemple « Il fait 40 degrés ».
Le registre des sentiments/des émotions/des sensations, c’est-à-dire ce que l’on ressent : par exemple, « J’ai chaud ».
Celui des jugements/des opinions, cela peut être aussi des croyances ou des convictions : par exemple « Il fait chaud ». 

Pour que la communication soit efficace, il est important de distinguer les faits, les sentiments et les jugements. Or, nous avons tendance à nous exprimer beaucoup plus avec des jugements. C’est souvent pour cela, que nous avons du mal à communiquer. En effet, il est difficile de se mettre d’accord avec l’autre, en se référant à des opinions.
Aussi pour que la communication soit plus optimale, il est préférable de vous exprimer sur ce que vous ressentez. En effet, si vous dites
« je ressens de la frustration« , l’autre va difficilement pouvoir contester ce que vous ressentez à l’intérieur de vous-même. De même, si vous citez des éléments très factuels (registre des faits), ils ne seront pas contestables. Vous limitez ainsi le risque de mauvaise interprétation.  

Communication Non Violente (CNV)

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que j’ai dit, ce que tu as envie d’entendre, ce que tu entends et ce que tu comprends, il se peut qu’on ait des difficultés à communiquer, mais essayons quand même ! ». – Bernard Werber.

La communication est un outil difficile à maîtriser. Dans une discussion, entre deux ou plusieurs personnes, chacun poursuit ses propres objectifs, interprète les choses à sa façon et ressent des émotions différentes
La Communication Non Violente est un outil développé par Marshall B. Rosenberg qui permet de renouer avec une qualité d’écoute envers soi-même et envers l’autre. Il permet de retrouver la sincérité, l’empathie et la bienveillance qui existent naturellement en chacun de nous, pour mener à bien nos relations. Par-dessus tout, la CNV permet de se rendre compte que les besoins de l’autre ne sont ni bons, ni mauvais, mais simplement différents des nôtres.

Les bases de la Communication Non Violente

La Communication Non Violente se construit en 4 étapes : 

Observations

Il s’agit là d’observer et de se limiter aux faits, sans faire de jugements ni d’évaluations. Exprimer une observation sans jugement permet de maintenir l’ouverture chez notre interlocuteur. Il ne se sent pas ainsi accusé ou jugé par exemple.

Sentiments

Il convient ensuite d’exprimer ce que vous ressentez et de partager vos émotions face à la situation. Vous prenez ainsi la responsabilité de ce que vous ressentez (ceci est incontestable par l’autre).
Le lexique des émotions et des sentiments est riche. Nuancer ses propos permet de préciser ses sentiments
Posez-vous la question : « Qu’est-ce que je ressens là maintenant ? ».

Besoins

Derrière chaque émotion, se cache un besoin. Il peut s’agir d’un besoin satisfait (là, le sentiment est positif) ou d’un besoin insatisfait (là, le sentiment est plutôt négatif).
L’idée est d’essayer de comprendre et d’exprimer votre propre besoin lié à ce ressenti (besoin de sécurité, de sérénité, d’organisation…). 
Les besoins sont différents pour chacun de nous, le fait de les identifier et de les exprimer permet à l’autre de comprendre notre point de vue et d’y répondre avec empathie. Effectivement, il ne pourra pas contester notre besoin
et il comprendra notre fonctionnement interne. Il aura, aussi, naturellement envie de nous aider à combler ce besoin.  

Demandes

Pour conclure, il convient de lui dire clairement ce que vous attendez de lui en lui faisant des demandes ou des propositions.
Exprimez ce que vous voulez, et non ce que vous ne voulez pas !
Il ne s’agit pas de formuler un ordre, mais plutôt de demander un service que la personne en face n’est pas obligée d’accepter.

Conseils d’utilisations de la technique de la Communication Non Violente

Pour vous exercer à utiliser cette technique, je vous conseille de commencer à l’utiliser d’abord avec des personnes que vous savez avoir un bon niveau d’empathie et de  bienveillance. Puis, quand vous sentez que vous êtes à l’aise, vous pourrez le faire avec d’autres personnes.

Je vous conseille de commencer par les sujets qui ne sont pas les plus sensibles, importants ou éprouvants pour vous. Testez d’abord sur des situations où vous avez un peu plus de recul ou des émotions moins fortes.
Vous pouvez l’utiliser pour dire quelque chose à quelqu’un pour une situation qui ne vous satisfait pas. Mais vous pouvez l’utiliser aussi pour dire merci à quelqu’un
. Ce merci aura beaucoup plus d’impact qu’un simple merci et resserrera vos liens.

Désormais, quand vous recevrez des reproches de personnes qui ne sont pas formées à la CNV, vous pourrez les questionner pour tenter de comprendre quel est leur besoin non satisfait. Vous pourrez alors leur faire des propositions qui répondent à leur besoin, et qui vous satisfont également. 

De manière générale, je vous invite à vous questionner et à questionner vos interlocuteurs avant de partir sur des interprétations. Il est en effet une tendance humaine à aller chercher ou reporter chez les autres des insatisfactions, manques ou douleurs propres à soi-même.

Utilisez vos propres mots et soyez naturels dans vos phrases.

En résumé, les 4 clés de la Communication Non Violente permettent d’assurer des relations plus sereines et positives au quotidien. Vous pouvez les mettre en application au sein de votre famille, de votre couple, avec vos amis ou même dans le domaine professionnel. Le seul fait d’apprendre à exprimer vos émotions est déjà un gage d’épanouissement personnel. Si vous voulez approfondir le sujet, je vous invite à lire l’ouvrage de Marshall B. Rosenberg « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)« , ou encore le livre : « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » écrit par Thomas d’Ansembourg.

Le rôle de l’autohypnose dans la Communication Non Violente

Se recentrer avec l'autohypnose

Vous pouvez utiliser l’autohypnose pour prendre du recul face à une situation. Cela vous aidera notamment à ne pas exprimer un jugement à la hâte et à prendre le temps de vous recentrer sur vous-même
Vous pouvez d’ailleurs télécharger sur ce blog, ma séance gratuite d’autohypnose guidée pour prendre du recul, si ce n’est pas encore fait. Cette séance peut vous être utile au quotidien, alors n’hésitez pas à l’utiliser sans modération !
Vous pouvez aussi utiliser l’autohypnose pour reconnaître plus finement vos émotions et sensations et pour discerner plus facilement vos besoins profonds.

Personnellement, l’auto-hypnose m’a permis de prendre conscience de ma responsabilité dans la communication et d’avoir le courage d’assumer cette responsabilité.
Cela m’a permis de mieux me découvrir en étant davantage à l’écoute de ce qui me satisfait ou pas. J’ai pu découvrir que les signaux du corps indiquent là où il y a source de trouble (blessures, conflits internes entre de vieux conditionnements et sa personnalité profonde…).
J’ai pu voir que j’ai demandé à d’autres de combler certains besoins à ma place.
Ainsi, j’ai beaucoup avancé dans l’amour de moi-même, la confiance et l’estime de moi-même, pour éviter de demander aux autres de faire à ma place ce que je ne faisais pas pour moi.
L’auto hypnose m’a beaucoup aidé pour cela aussi comme je l’évoque dans un autre de mes articles : Autohypnose : 10 problèmes qu’elle peut traiter.

Prenez bien soin de vous, et de votre communication avec vous-même car c’est très important de la choyer ! La communication avec les autres en sera plus fluide et enrichie aussi ! À bientôt !

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    Elisabeth GREFFIER

    Je pratique l'hypnose et l'autohypnose depuis 10 ans. J'ai décidé m'y consacrer complètement. J'ai à cœur de partager tout cela avec vous ! Il est temps que vous ayez, vous aussi, cet outil personnel qui va rendre votre vie facile et sereine.