TCA Autohypnose

TCA : Troubles du comportement alimentaire

Il est possible que vous vous reconnaissiez dans ces différents témoignages de problèmes de poids :
– « Le soir, devant la télé, je peux manger une tablette de chocolat ou un paquet de biscuits en entier ».
– « Je ne sais pas dire non aux collègues qui me proposent des viennoiseries ».
– « Je suis souvent invitée et je ne peux résister aux gâteaux apéro ».
– « Quand je distribue aux enfants des madeleines pour le goûter, je ne peux m’empêcher d’en prendre pour moi ».
– « Je me ressers tant qu’il en reste ».
– « À table, je me ressers systématiquement deux fois ».
– « Je suis attirée comme un aimant par le frigo, alors que j’essaie de me concentrer sur mon travail ».
– « Je mange sain et équilibré, j’ai fait des examens médicaux, pourtant je ne perds pas de poids ».

Comme elles, vous sentez que vous ne contrôlez pas votre comportement et que ces pulsions alimentaires sont plus fortes que votre raison.

Dans cet article, je vous apporte quelques explications et décodages des fonctionnements humains qui interviennent dans ces phénomènes. Vous verrez aussi qu’il est tout à fait possible de changer ces comportements inconscients au niveau émotionnel et corporel.
Commençons d’abord par les différents troubles du comportement alimentaire (TCA) qui vous posent problème au niveau de votre poids, qui vous empêchent de maigrir ou de vous sentir bien dans votre corps.

Quels sont les comportements alimentaires indésirables ?

Parmi ces troubles, se trouvent les pulsions qui poussent à grignoter en dehors des repas.

– Les grignotages entre les repas

TCA grignotage

Ces grignotages ne sont pas guidés par la faim. Souvent, il suffit juste de commencer à grignoter et il n’est plus possible de s’arrêter même en sortant d’un repas. Par ailleurs, c’est uniquement une fois que cette pulsion est assouvie que la raison revient. Viennent alors des émotions désagréables comme de la colère, de la culpabilité, voire du dégoût ou du découragement.
Le fait de se resservir plusieurs fois à table est une autre manifestation de ces troubles du comportement alimentaire.

– La boulimie pendant les repas

Là encore, c’est une pulsion interne qui pousse à se resservir ou à continuer à manger jusqu’à se sentir très lourde. En réalité, une seule assiette aurait largement comblé la réelle sensation de faim.

– La prise de poids inexpliquée ou l’impossibilité de perdre du poids

TCA poids

Certaines d’entre vous s’efforcent d’avoir une alimentation équilibrée ainsi qu’une bonne hygiène de vie. Pourtant, malgré vos efforts, vous constatez que vous continuez à prendre du poids ou que vous n’arrivez pas à perdre les kilos superflus.
Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, sachez qu’il est possible de rompre cette spirale infernale et de revenir à votre poids d’équilibre.
Voyons les différents schémas inconscients qui peuvent se mettre en action dans ces différents cas de TCA.

Les schémas inconscients qui provoquent les TCA

La première raison peut trouver sa source dans la gestion interne des émotions, d’où l’expression « je mange mes émotions ».

1 – L’impact de la surcharge émotionnelle sur les TCA

Pendant toute la journée, en fonction des situations qui se présentent, vous pouvez ressentir du stress, des angoisses, des préoccupations, de l’agacement ou des contrariétés. Il est normal et sain de ressentir les émotions (colère, tristesse, peur, dégoût…) dans une certaine mesure. En effet, elles nous indiquent si quelque chose ne nous convient pas pour que nous puissions intervenir ou interagir avec les autres. Les émotions provoquent également des modifications chimiques par la sécrétion d’hormones. Elles nous sont bénéfiques jusqu’à un certain stade lorsqu’elles nous stimulent par exemple, comme le fait l’adrénaline ou le cortisol.

Le problème est que les émotions montent souvent trop haut…

Parfois, elles deviennent même très envahissantes. De fait, lorsque les émotions envoient une charge émotionnelle trop forte dans le corps, ce dernier a besoin d’évacuer ce surplus émotionnel.
Le corps humain est doté de systèmes d’évacuation des tensions, c’est le cas, par exemple, de l’expiration. À elle seule, elle peut évacuer environ 80 % de nos émotions lorsqu’elles sont réglées au bon niveau.
D’autres systèmes naturels éliminent aussi les tensions, par exemple les quelques mouvements que nous faisons dans la journée, le sport et les loisirs. Mais lorsque la surcharge émotionnelle est trop volumineuse et que les circuits d’évacuation du corps ne sont plus suffisants, le corps cherche d’autres moyens de faire sortir ce surplus.
Bien souvent, il choisit de l’évacuer par l’action de manger, d’activer les mâchoires et de mordre dans les aliments.

Dans bien des cas, nous ne nous rendons pas compte de tout ce stress et de toute cette surcharge émotionnelle qui s’accumulent au fur et à mesure de la journée par les différentes contraintes, contrariétés et tâches à réaliser. D’ailleurs, ce n’est certainement pas un hasard si plus nous avançons dans la journée, plus les pulsions de grignotages sont difficiles à canaliser.
Parfois, c’est la fatigue, l’ennui ou l’impatience d’attendre quelque chose qui nous provoque un surplus ou un automatisme inconscient.

Je vous parle des émotions parce que c’est leur surcharge qui peut venir générer ces TCA.
Trois autres phénomènes sont à prendre en compte. Le premier concerne nos conditionnements internes.

2 – Les conditionnements et les TCA

Il peut être utile de déceler les conditionnements éducatifs, familiaux ou sociaux qui nous habitent. Je prends souvent l’exemple de certaines valeurs qui nous ont été inculquées pendant l’enfance. Mais, parfois, les respecter trop à la lettre nous enferme dans cette spirale de pulsion. C’est le cas pour le gaspillage. Il nous a souvent été répété pendant l’enfance de ne pas gaspiller et de finir notre assiette. Puisque cela devient insupportable de devoir jeter de la nourriture, nous pouvons être amenés à préférer la manger.

Un autre conditionnement familial courant : l’habitude de partager de manière équitable avec son frère ou sa soeur.
Ainsi, inconsciemment, il peut nous être difficile d’accepter que notre conjoint mange deux ou trois fois plus que nous. Ce phénomène peut nous inciter aussi à manger plus que ce dont nous avons besoin.
Parfois, c’est la peur de manquer de nourriture que nous avons pu ressentir chez nos grands-parents qui ont connu la privation de nourriture pendant la guerre et qui s’est installé en nous.

Les conditionnements peuvent prendre la forme d’associations, comme la nourriture et la convivialité par exemple. Ils peuvent aussi prendre la forme d’habitudes comme une sucrerie, telle une récompense après une bonne journée de travail. Ces manifestations sont inconscientes la plupart du temps, ainsi, vous pouvez vous déculpabiliser.

Un autre mécanisme peut venir jouer en notre défaveur, ce sont les croyances limitantes.

3 – Les croyances limitantes et les TCA

Elles peuvent être cachées bien au fond de nous. Par exemple : « Je suis corpulente, mais c’est héréditaire ». « Il est trop tard, je suis trop vieille pour maigrir ». « J’ai trop de kilos à perdre ça ne sert à rien ». « Mes kilos sont installés depuis trop longtemps ». « Il me faut telle quantité ou tel type d’aliments pour me sentir rassasié ».
Il convient d’en prendre conscience et de les éliminer pour faire disparaître leur impact négatif.
D’autres fois, l’explication est plutôt d’ordre psychologique.

4 – Les réactions psychologiques et les TCA

Notre organisme peut utiliser la nourriture comme un système de défense. J’ai vu des femmes réaliser que leur corps a mis en place un périmètre de protection autour d’elles. Parfois, c’était pour se dissimuler des regards des hommes ou vis-à-vis des parents. D’autre fois, c’était une réaction du corps suite à un traumatisme. J’ai vu une femme qui a réussi à perdre ses kilos en trop quand elle a compris que c’était de la loyauté par rapport à sa mère qui n’a jamais pu perdre de poids après sa naissance.
Il est également important de ne pas tomber dans le piège de l’obsession.

5 – L’obsession

Il est primordial de se demander en quoi il est important pour soi de retrouver un poids idéal. Cependant, il faut limiter un maximum l’obsession de vouloir perdre ou prendre du poids. Celle-ci pourrait bloquer le corps et le bon fonctionnement des organes et circuits agissant sur le traitement de la nourriture.
Passons maintenant aux solutions efficaces pour mettre fin à ces TCA de manière définitive.

Quelles solutions possibles aux TCA ?

Nous avons vu qu’une grande majorité des troubles trouvent leur origine dans nos mécanismes inconscients. Ainsi, les solutions se trouvent dans les techniques agissant au niveau inconscient et émotionnel. C’est pour cela que les régimes ne suffisent pas à régler le problème. En effet, nous sommes des êtres dirigés avant tout par nos émotions. On peut se priver, s’imposer des règles strictes de discipline ou avoir de bonnes résolutions. Mais bien souvent ça ne tient pas longtemps et le craquage surgit au premier coup dur qui arrive !
De plus l’objectif n’est pas de se priver mais plutôt de vous sentir constamment bien, en toute circonstances, avec la sensation naturelle d’être agréablement rassasiée, comblée et apaisée.

Attention, il est important de manger sainement et en quantité suffisante par rapport aux activités physiques et intellectuelles de la journée. Quelle que soit la solution que vous choisirez, elle doit agir au bon niveau. C’est-à-dire au niveau inconscient.
Voici des éléments indispensables sur lesquels se questionner :

– Identifier son comportement alimentaire et/ou corporel idéal

La première chose à faire est d’identifier le comportement idéal que vous souhaitez adopter de manière facile et automatique. Je vous encourage à suivre votre propre ressenti interne par rapport à votre personnalité, selon vos besoins et votre quotidien (professionnel et quotidien). Oubliez ce que préconise les médias, la mode ou ce que les autres attendent de vous.
Lorsque certaines vont préférer prendre trois repas par jour, d’autres vont en préférer deux. J’ai eu le cas de personnes qui ont trouvé leur poids d’équilibre avec quatre repas. Privilégiez votre ressenti interne, car nous sommes toutes différentes.

Pour cela, je vous invite à prendre une pause de quelques instants dans le calme.

Fermez les yeux et imaginez une journée de votre quotidien pendant laquelle vous adoptez naturellement le comportement idéal. Choisissez l’exemple d’un jour en semaine où vous travaillez. Déroulez en vitesse accélérée tout le film de cette journée en imaginant le nombre de repas, la quantité que vous consommez par repas et le type d’aliment. Puis, je vous invite à le faire aussi pour une journée de week-end ou de vacances. Imaginez aussi votre comportement idéal lors des repas de famille ou lors de festivités.

Ensuite, concentrez-vous sur les autres situations dans lesquelles ces pulsions/grignotages se présentent de manière très intense.

Par exemple, cela peut être à cause de l’ennui ou de l’attente d’une chose (un bus, une réponse, une personne…).
Demandez-vous, quelle(s) autre(s) envie(s) vous pourriez demander à votre corps de vous envoyer à la place des pulsions alimentaires. Par exemple cela peut-être : boire un verre d’eau, aller se promener, prendre un bain, se faire un soin, lire, faire des mots croisés ou toute autre chose bonne pour votre santé.

Pour les personnes qui mangent de manière équilibrée…

Vous pouvez imaginer que toute la journée, à l’intérieur du corps, les organes, les grandes et les circuits internes en charge du traitement de la nourriture et de leur évacuation se stimulent et vous font éliminer vos kilos en trop.

Pour résumer, si vous voulez que ces comportements inconscients changent, il est très important de définir clairement ce qui est idéal pour vous. Si vous ne le faites pas, personne ne le fera pour vous. En plus, votre intelligence émotionnelle doit bien comprendre ce que vous voulez qu’elle modifie dans les schémas qu’elle avait programmés et qui ne vous conviennent pas.
Une autre chose indispensable pour changer ces comportements est de définir votre objectif par rapport à votre poids.

– Définir son objectif à atteindre

Quel objectif, quel poids, quelle taille de vêtement voulez-vous atteindre ?
Comment saurez-vous que vous avez atteint votre objectif ? Est-ce de voir s’afficher sur la balance le poids idéal ? Est-ce plutôt de vous sentir plus légère dans votre manière de bouger ? De sentir votre souffle plus fluide en montant les escaliers ? Ou d’être satisfaite lorsque vous verrez votre reflet dans votre miroir ? Ou le fait de pouvoir remettre cette petite robe que vous aimiez tant ? Chacune a sa manière de percevoir la sensation ou le poids qui serait idéal pour elle.
Ce questionnement est aussi indispensable pour les personnes qui ont une bonne alimentation en quantité et en qualité, mais qui n’arrivent pas à retrouver un poids d’équilibre.
Il est important de faire savoir à son corps jusqu’où il doit aller dans les changements à opérer dans les mécanismes internes.

Les outils que je recommande pour traiter cette problématique de poids sont des techniques qui travaillent au niveau inconscient. Il s’agit de l’hypnose et de l’autohypnose. Pour celles qui ne connaissent pas encore l’autohypnose, si vous prenez le temps de suivre ce que je viens de vous conseiller, c’est déjà un bon début.
En effet, rien qu’avec cela, votre organisme va déjà commencer à mettre en place des changements. C’est pourquoi je vous invite à le faire plusieurs fois, voire même régulièrement (une fois par semaine par exemple).

Je vous invite aussi à imaginer que vous vous téléportez dans le futur en jouant la journée idéale dans un mois à venir. Imaginez que vous constatez avoir déjà commencé à perdre du poids. Puis, vous faites la même chose en vous téléportant dans six mois en imaginant que cette perte de poids s’est bien poursuivie.

– L’autohypnose contre les TCA

Pour les personnes déjà formées à l’autohypnose, je vous invites dans un premier temps à faire des séances pour agir sur la régulation de vos émotions. Vous pouvez utiliser différentes techniques comme la visualisation, la réification ou encore la méthode de Rossi. Si besoin, vous pouvez employer des techniques de dissociation pour les émotions les plus désagréables. Ensuite, je vous invite à travailler des techniques sur vos comportements alimentaires. Dans certains cas, les méthodes qui revisitent les événements du passé peuvent s’avérer très efficaces. Dans certaines situations, les méthodes de gestion de conflits intérieurs sont particulièrement adaptées, notamment lorsque nous sommes victimes d’anciens conditionnements.

Personnellement, j’ai moi aussi utilisé l’autohypnose pour des problèmes du comportement alimentaire.

Je me suis rendu compte que lorsque j’étais fatiguée, j’avais tendance à manger une tablette de chocolat ou un paquet de biscuits après le repas du soir. J’avais aussi remarqué ce même comportement lorsque j’étais stressée ou préoccupée. Pour régler cela, j’ai d’abord utilisé l’autohypnose pour réguler ma charge émotionnelle. C’est-à-dire pour prendre du recul par rapport aux situations ou aux tâches à faire dans mon quotidien (enfants, travail…).
Ainsi, j’ai constaté que je prenais plus de distance. Du coup, je n’ai pas eu besoin de faire beaucoup de séances d’autohypnose pour le comportement alimentaire directement.

J’ai fait face à beaucoup de personnes qui ont complètement rééduqué leur comportement alimentaire de manière facile et rapide avec l’autohypnose.
Beaucoup de personnes consultent un hypnothérapeute avec succès pour cette problématique. Mais ce qui est pratique avec l’autohypnose, c’est l’autonomie et l’indépendance. Si un gros problème arrive dans la vie, qui vient de nouveau perturber la gestion émotionnelle et le comportement alimentaire, il est alors très facile de se faire quelques séances soi-même pour intervenir efficacement. Ainsi, vous pouvez revenir rapidement au comportement idéal.

En résumé

Dans cet article, je vous donne des explications sur ce qui se passe au niveau inconscient pour vous déculpabiliser et vous faire savoir qu’il est possible de retrouver définitivement son poids idéal. Je partage aussi des éléments de solutions simples, naturelles et efficaces contre les TCA. D’ailleurs, je vous invite à lire mon article Auto-hypnose : 7 bonnes raisons de l’utiliser.
J’ai une dernière bonne nouvelle pour vous. Avec ces solutions, il convient aussi de demander à son corps de gérer et de compenser les écarts « exceptionnels ». En effet, il est important de continuer à se faire plaisir et à profiter de la vie ! Je suis très gourmande et je m’accorde régulièrement des exceptions. Pour autant, je me maintiens facilement à mon poids d’équilibre depuis une dizaine d’années grâce à l’autohypnose. Alors à quand votre tour ?

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    Elisabeth GREFFIER

    Je pratique l'hypnose et l'autohypnose depuis 10 ans. J'ai décidé m'y consacrer complètement. J'ai à cœur de partager tout cela avec vous ! Il est temps que vous ayez, vous aussi, cet outil personnel qui va rendre votre vie facile et sereine.